Une évaluation psychosociale est une évaluation de la santé mentale et du bien-être social d’un individu. Elle évalue la perception de soi et la capacité de l’individu à fonctionner dans la communauté. L’objectif de l’évaluation psychosociale est de comprendre le patient afin de lui fournir les meilleurs soins possibles et de l’aider à obtenir une santé optimale.
L’évaluation psychosociale aide l’infirmière à déterminer si le patient est en état de santé mentale ou de maladie mentale. La santé mentale est un état de bien-être dans lequel le patient est capable de faire face aux stress typiques de la vie, de travailler de manière productive et de contribuer à sa communauté.
La maladie mentale est un modèle de comportement qui est troublant pour la personne ou la communauté dans laquelle elle vit. La maladie mentale peut modifier la réalité, influencer la vie quotidienne ou nuire au jugement. Les personnes atteintes de maladie mentale ont souvent une capacité réduite à faire face à la société, des comportements inadaptés et une capacité réduite à fonctionner.
La première étape de toute évaluation consiste à identifier le patient. L’identité d’un patient comprend son nom, son sexe, sa date de naissance ou son âge, son état civil, sa race, son ethnie et les langues qu’il parle.
La plainte principale est la raison principale pour laquelle le patient se présente, dans ses propres mots. L’histoire de la maladie actuelle est le récit chronologique de ce qui a conduit à la plainte principale. Cette section peut inclure la localisation du problème, sa durée, sa gravité, le moment où il s’est produit, le contexte, les facteurs modificateurs et les signes ou symptômes associés.
Les antécédents psychiatriques ou psychologiques sont l’historique de tous les problèmes psychiatriques ou psychologiques survenus dans le passé. Les antécédents médicaux ou chirurgicaux comprennent la liste de toutes les maladies médicales et la liste de toutes les interventions chirurgicales et leurs dates. Tous les médicaments actuels et passés doivent être énumérés, y compris la dose et la fréquence. Pour les médicaments actuellement pris, il faut indiquer qui les a prescrits et pourquoi ils sont prescrits. Pour les médicaments prescrits dans le passé, il faut indiquer pourquoi ils ont été commencés et pourquoi ils ont été arrêtés.
L’historique de la consommation d’alcool et de drogues est une partie importante de l’évaluation psychosociale. Les substances actuellement utilisées doivent être documentées, y compris la méthode d’utilisation (orale, inhalation, injection, intranasale), la quantité, la fréquence et l’heure. Toute substance utilisée dans le passé doit être documentée. Les substances fréquemment consommées sont l’alcool, l’héroïne, les opiacés, la marijuana, la cocaïne, le crack, les méthamphétamines, les inhalant, les stimulants, les hallucinogènes, la caféine et la nicotine.
Le risque de violence comprend une évaluation des idées suicidaires, du risque d’homicide et de la violence. Bien qu’il soit difficile de prédire qui va se suicider, les facteurs de risque de suicide comprennent une tentative de suicide antérieure, des antécédents familiaux, un sentiment de désespoir, l’abus de drogues et d’alcool, des antécédents de dépression ou de trouble bipolaire, un sentiment d’isolement, une maladie physique, des antécédents d’agressivité ou d’impulsivité, le refus de chercher de l’aide ou des obstacles au traitement de la santé mentale1.
Les facteurs de risque de comportement homicide comprennent le sexe masculin, l’appartenance à un gang, le chômage, la consommation de drogues ou d’alcool, des symptômes psychotiques actifs et un statut socio-économique inférieur.
L’histoire sociale fournit des indices sur la façon dont la personne interagit avec les autres. Il est important de comprendre les relations sociales, car les personnes qui disposent d’un vaste réseau social sont plus susceptibles de souffrir d’une maladie mentale moins grave et de mieux se remettre d’une maladie mentale ou médicale. L’infirmière doit demander au patient de décrire ses relations sociales, y compris ses frères et sœurs qui l’ont élevé, son conjoint ou son partenaire, ses enfants, sa situation de vie actuelle, ses antécédents militaires, y compris le type de décharge, et tout autre soutien ou réseau social signalé. Tout événement important de la vie, comme un décès, un divorce ou une naissance, doit être signalé.
Les antécédents familiaux sont importants car de nombreuses maladies mentales sont héréditaires. Enregistrez tout antécédent de maladie mentale dans la famille du patient. Les maladies mentales les plus courantes sont la dépression, la maladie bipolaire, la schizophrénie et les troubles de l’attention.
Les antécédents professionnels sont importants. Enregistrez la situation professionnelle actuelle du patient et sa profession. Si le patient est actuellement employé, déterminez s’il s’agit d’une perspective d’emploi à long terme ou d’un emploi temporaire. Déterminez comment il fonctionne à son poste. Est-ce qu’il accomplit bien son travail ? S’entend-il bien avec ses collègues ? Le patient a-t-il déjà été licencié ? Combien d’emplois le patient a-t-il occupé au cours des cinq dernières années ? Les patients qui ont occupé plusieurs emplois dans un passé récent sont plus susceptibles de présenter un trouble de la personnalité évitante.
Déterminer l’historique de l’éducation aidera l’infirmière à comprendre la meilleure façon d’interagir avec le patient. Quelle est la meilleure note que le patient a obtenue ? Où le patient a-t-il été scolarisé ? Avait-il des problèmes de discipline à l’école ? L’évaluation du fonctionnement du patient au travail et à l’école peut fournir des indices utiles sur l’état de santé mentale du patient.
Un examen rapide des antécédents judiciaires du patient est important. Déterminez si le patient a des problèmes juridiques, s’il est en probation, en liberté conditionnelle, s’il est accusé ou incarcéré. Il existe un lien étroit entre les problèmes juridiques et la maladie mentale.