La peur de l’abandon découle souvent d’une perte subie pendant l’enfance. Cette perte peut être liée à un événement traumatisant, comme la perte d’un parent par décès ou divorce. Elle peut également provenir d’un manque d’attention physique ou émotionnelle. Ces expériences de la petite enfance peuvent entraîner une peur d’être abandonné par les autres plus tard dans la vie.

Comment fonctionne l’abandon

Pour un développement humain sain, il faut que les besoins en soins physiques et affectifs soient satisfaits. Les besoins non satisfaits peuvent entraîner un sentiment d’abandon. L’expérience de l’abandon peut devenir un événement traumatisant de la vie. Le décès d’un parent peut être un événement traumatisant pour un enfant. Le sentiment d’insécurité dû à une situation menaçante comme la maltraitance ou la pauvreté peut également provoquer un traumatisme.

Un certain degré de peur de l’abandon peut être normal. Mais lorsque la peur de l’abandon est grave et fréquente, elle peut causer des problèmes. Elle peut avoir un impact sur le développement des relations d’une personne. Dans ce cas, le soutien d’un thérapeute ou d’un conseiller peut être utile.

L’abandon affectif

Un modèle d’abandon ou de négligence émotionnelle peut également être traumatisant. Il peut être considéré comme une forme d’abandon. L’abandon affectif peut se produire lorsque les parents :

Etouffent l’expression émotionnelle de leurs enfants ;
Ridiculisent leurs enfants ;
Imposent à leurs enfants des normes trop élevées ;
S’appuient trop sur leurs enfants pour se sentir valorisés ;
Traitent leurs enfants comme des pairs.

Les personnes qui se sont senties abandonnées dans leur enfance sont plus susceptibles de répéter ce schéma avec leurs enfants. Mais certains enfants émotionnellement abandonnés reconnaissent ce schéma. Ils peuvent continuer à élever leurs propres enfants et briser le cycle de l’abandon. Bon nombre de ces signes d’abandon peuvent également se manifester entre des personnes dans une relation.

Le stress ou l’accablement peuvent contribuer à l’abandon émotionnel. Les personnes dont les besoins ne sont pas satisfaits ont souvent du mal à répondre aux besoins des autres. Prendre soin de soi est un élément important pour s’assurer que ses propres besoins sont satisfaits. La personne qui prend soin d’elle-même peut ensuite répondre aux besoins de son enfant ou de son partenaire de manière saine.

L’anxiété d’abandon dans les relations

Les adultes qui n’ont pas connu l’abandon dans leur enfance peuvent encore éprouver des sentiments associés à l’abandon. Ces sentiments peuvent provenir de la perte d’un partenaire intime, d’une séparation, d’un divorce ou d’un décès. L’abandon peut survenir dans l’enfance ou à l’âge adulte. Dans tous les cas, l’impact peut être profond. Il peut avoir un effet négatif sur toutes les autres relations qu’une personne développe, qu’elles soient intimes, sociales ou professionnelles.

La peur de l’abandon peut avoir un impact sur une relation par ailleurs saine. Une personne peut craindre que son partenaire ait une liaison. Cette anxiété peut provenir de l’expérience de liaisons antérieures. Elle peut également provenir d’une perte antérieure ou de problèmes d’anxiété. Les adultes qui ont peur d’être abandonnés peuvent s’efforcer d’empêcher leur partenaire de partir. Ils peuvent consacrer beaucoup de travail et d’efforts à leur relation. Ils peuvent alors craindre que leur partenaire ne les apprécie pas ou ne leur rende pas la pareille.

Voici quelques signes d’abandon qui peuvent affecter une relation :

L’un des partenaires  » donne trop  » ou fait plaisir aux autres ;
Envie des relations des autres ;
Problèmes de confiance ;
Sentiment d’insécurité dans la relation ;
Manque d’intimité émotionnelle ;
Besoin d’un partenaire de contrôler l’autre ;
S’installer dans une relation qui n’est pas satisfaisante.

Les personnes qui ont été abandonnées dans leur enfance peuvent également rechercher des partenaires qui les traitent de la même manière. Cela peut conduire à un cycle d’abandon. Il peut être difficile de sortir d’un tel cycle.